Quelles majuscules pour les polygraphes ch et c’h ? CH/C’H ou Ch/C’h ?

Rien ne définit clairement dans la littérature bretonne si les polygraphes bretons ch et c’h doivent s’écrire en majuscules CH et C’H ou Ch et C’h. Nous avons choisi de proposer à l’utilisateur les caractères CH et C’H lorsque la touche SHIFT est activée mais aussi C’h et Ch si la touche de commutation ALTGR est activée. L'usage généralisé préconise cependant les formes Ch et C’h, à moins que vous ne souhaitiez écrire un mot en majuscule dans son intégralité (PEMOC’H).

Quel caractère « skrab » pour le C'H ?

Plusieurs caractères sont possibles pour rendre le « skrab » du C'H. Nous avons choisi en accord avec les règles de typographie conseillées par Roparz Hémon et Fañch Kervella d'utiliser la cote droite, inclinée à gauche, plutôt que l'apostrophe. On écrira donc Ploumanac’h plutôt que Ploumanac'h. Notez que la saisie du c'h depuis le clavier AZERTY requière la frappe de trois touches et génère le caractére ' (apostrophe) plutôt que le caractère (cote inclinée à gauche). 

Pourquoi les polygraphes ne sont-ils pas représentés par un caractère de code unique ?

Le consortium UNICODE a défini dernièrement le digraphe ij (et IJ) utilisé en néer­landais. cf. la ville d’IJmegen, orthographiée ainsi sur le panneau de signalisation à l’entrée de la ville. Ce caractère dont le code est U0132 est unique, cela signifie qu’il n’est pas formé des deux caractères successifs I et J.

Peut-on espérer voir prochainement le consor­tium attribuer des codes aux polygra­phes du breton ? La réponse est sans doute non, car le consortium a publié derniè­rement une note statuant qu’aucun nouveau polygraphe ne sera pris en charge, à moins d’une très bonne raison.

Le breton n’est pas la seule langue lésée ; le gaélique, le slovaque et surtout le gal­lois comptent aussi des digraphes dans leurs alphabets. Ainsi lorsque vous pressez les touches CH et C’H plusieurs caractères sont donc générés. 

Des polices de caractères spéciales sont-elles nécessaires ?

Pour pouvoir accéder aux diacritiques du gaélique ancien et au « y macron » du cornique unifié, il vous faudra utiliser des polices compatibles UNICODE Latin-8 et Latin Extended-B, respectivement. Il en existe plusieurs gratuites, elles peuvent être télé­chargées libre­ment sur Internet et sont aussi présentes sur le CDROM livré avec le clavier C’HWERTY.

Pour les autres diacritiques, toutes les polices standards, mais récen­tes, (Arial, Times New Roman, Verdana, Co­mics, …) sont aujourd’hui suffisantes.

La norme ISO-8859-15, UNICODE, Internet et la compatibilité logicielle.

La norme ISO-8859-15 est une norme émergeante, et vous l’avez sans doute déjà remarqué au travers de l’utilisation du caractère , certains logiciels anciens ou an­glo-saxons ne la gèrent pas correctement.

Il y a bon espoir que dans un avenir pro­che la grande majorité des logiciels en usage dans le monde sauront prendre en compte ces nouveaux caractères. La cohérence des informations, de plus en plus volumineuses, circulant sur Internet en dépend de façon vitale.

En attendant si vous doutez de la vétusté de l'équipement informatique de vos desti­nataires, il n’y a pas de solution miracle, préférez EUR à ou encore oe à œ etc.

La grande majorité des logiciels de bureautique gèrent aujourd'hui ces caractères comme l'atteste la rédaction de ce document.

Gestion des autres systèmes d'exploitation, Windows NT4, Linux et Macintosh.

La gestion de Macintosh (Mac OS X) pourrait être prise en compte dans le futur, cela dépend de la demande que nous recevrons.

NT4 pose problème aussi car la prise en compte des polygraphes CH et C'H n'est pas aussi directe qu'avec les systèmes récents 2000 et XP, Vista, Windows 7, 8.0, 8.1 et 10.

La gestion des autres Windows, 95 98 et ME, est maintenant supportée. Toutes les fonctionnalités sont prises en compte à l'exception des caractères étrangers étendus (Gallois, Irlandais, Espéranto, ... ). Télécharger certaines informations à ce sujet ici en doc ou pdf.

Pour Linux voir ici.